Guide de rédaction de rapports en sciences de la Terre et de l’atmosphère

INTRODUCTION

Dans la pratique professionnelle, les échanges et les discussions jouent un très grand rôle entre collègues d’une même discipline; en particulier les présentations orales dans les congrès scientifiques qui permettent de divulguer rapidement les résultats les plus récents. Cependant, le rapport rédigé à la fin d’une étude ou d’un projet constitue le meilleur moyen de transmettre aux autres le fruit d’un travail de recherche.

On jugera très souvent votre compétence de géologue par la qualité des rapports que vous produirez. De plus, quand plusieurs années après une étude géologique, quelqu’un cherchera à retrouver les fruits qu’elle a portés, seuls demeureront les articles, les cartes et les rapports produits. C’est pourquoi, tout rapport doit être bien présenté et bien écrit: syntaxe claire, bonne orthographe, cartes, graphiques et figures utiles et compréhensibles, propos sans équivoque.

Tout au long de vos études vous présenterez des rapports de laboratoire ou d’excursions et des travaux de recherche. Tous ces rapports seront autant d’occasions de vous appliquer à acquérir, dès que possible, une bonne méthodologie qui vous servira toute votre vie.

Vous trouverez dans ce document les règles générales de cette méthodologie. La plupart de ces règles s’appliquent pour un travail élaboré comme un mémoire de maîtrise ou une publication. Pour un rapport plus simple, il est bon de se conformer à la partie des règles qui s’applique.

Ces règles visent toutes à augmenter la clarté et la précision d’un rapport et à le rendre utile au lecteur qui désire s’appuyer sur les recherches que vous avez faites, ou les poursuivre.

STYLE SCIENTIFIQUE

Il y a une différence entre écrire un texte littéraire, un article de journal et une communication scientifique. Le ton utilisé dans les communications scientifiques est essentiellement objectif, homogène et impersonnel. Toute trace de subjectivité, de sentimentalité ou de familiarité de la part du rédacteur doit par conséquent être écartée. De plus, la phrase ne doit développer qu’une seule idée et en principe, les éléments d’information les plus importants doivent figurer dans sa première partie.

Certains éléments particuliers caractérisent le style scientifique. Mentionnons tout d’abord le vocabulaire. Chaque métier, chaque profession, chaque discipline technique possède une terminologie qui lui est propre. Il nous faut par conséquent distinguer la « langue commune », qui renferme tous les mots et expressions utilisés par l’ensemble de la population dans la vie courante, et la « langue technique », qui comprend les mots et expressions utilisés dans une activité spécialisée donnée.

Les termes correspondant à l’objet propre de la discipline considérée prennent souvent une majuscule. Il en est ainsi, en géologie, pour les noms formels des roches, des terrains et des âges géologiques.

ex:  le Quaternaire, la Formation de Pinnacle

Par ailleurs, les noms des points cardinaux rattachés aux noms d’un pays, d’une région, d’une ville ou d’une voie de circulation prennent une majuscule initiale:

ex:          L’Amérique du Sud

Montréal-Nord

1550, boulevard Charest Ouest

Ces mêmes noms, employés dans un sens général pour désigner l’orientation, s’écrivent avec des minuscules:

ex:          Il faut aller à l’est et non à l’ouest

Dans un rapport de géologie se rapportant à des terrains sédimentaires, il est très fréquent de rencontrer des fossiles. Lorsque vous mentionnez un terme taxonomique (Brachiopode, Gastéropode, Céphalopode, Trilobite, Spiriferidae) du phyllum à la sous-famille, ces noms débutent toujours par une lettre majuscule. Tous les noms de genres et d’espèces s’écrivent comme suit: le terme générique débute par une majuscule tandis que l’épithète spécifique est entièrement en minuscule. Le couple de 3 mots d’une nomenclature binominale est toujours souligné ou écrit en italique. Il en est de même si vous n’utilisez que le terme générique.

ex:          Scaumenacia curta (Whiteaves) ou Scaumenacia curta (Whiteaves)

On note également une deuxième caractéristique, sur le plan syntaxique, cette fois. La phrase  utilisée dans  les communications scientifiques est concise. Elle est également précise en ce sens qu’elle donne aux charnières du discours une valeur rigoureuse et exempte de variations. La conjonction « donc », par exemple, exprimera toujours une relation de cause à effet.

Par souci de concision, on évitera les expressions négatives ou dubitatives qui alourdissent inutilement le texte:

ex:          On n’est pas sans savoir que…

Nul besoin de mentionner que…

On privilégiera les débuts de phrases affirmatifs qui vont directement au but comme:

ex:          Nous constatons que…

ou encore les phrases énumératives qui attirent l’attention et qui favorisent la mémorisation:

ex:          Nous avons vérifié les hypothèses suivantes: ……. et …….

Toujours dans le même esprit de précision et de concision, on évitera les phrases qui commencent avec une clause dépendante:

ex:          Malgré le fait que …

                Bien que …

Le style scientifique se caractérise en outre par l’utilisation fréquente d’illustrations, de dessins, de graphiques, de cartes, de photographies, de schémas et de tableaux.

TRAVAIL PRÉPARATOIRE A LA RÉDACTION

Élaboration du plan de travail provisoire

Le but du plan de travail provisoire est de dégager les principales idées à faire ressortir. Il s’agit d’établir une liste des différents aspects à considérer, des différentes démarches à effectuer afin d’étudier tous les aspects importants du problème.

Le rapporteur peut s’inspirer de la table des matières d’ouvrages écrits sur le sujet. Dans ce cas, il ne doit jamais perdre de vue le sujet précis qu’il doit traiter, car imiter un bon ouvrage n’est pas la clé d’une bonne œuvre.

Il ne faut pas confondre ce plan de travail provisoire avec le plan de rédaction ou le plan définitif. Le plan dont nous parlons ici a pour seul but de préciser un certain nombre de points qu’il faudra traiter pour mener la recherche à bien. Le plan définitif, lui, beaucoup plus précis et détaillé, est destiné à guider le rapporteur pas à pas lors de la rédaction proprement dite du rapport.

Les conseils présentés sur l’Infosphère de l’UQAM sont forts pertinents et il est fortement encouragé de les consulter.

Collecte de la documentation et des données

Le rapporteur doit rechercher l’ensemble de la documentation relative à son sujet d’étude. Il fait donc l’inventaire et dresse la liste de toutes les ressources qui sont à sa disposition: rapports, articles, sondages et enquêtes, résultats d’essais et d’analyses et banques de données. Il pourra également recueillir l’avis de spécialistes. Cette phase de recherche a pour but de réunir le maximum de renseignements sur le sujet: il faut traiter tout le sujet et rien que le sujet.

Vous pouvez passer beaucoup de temps à chercher des références et obtenir malgré tout de piètres résultats si vous n’avez pas une méthode personnelle efficace. Pour en acquérir une rapidement, voici quelques conseils. Les monographies même de parution récente ne peuvent que vous guider à définir les grandes lignes de votre sujet. Bien souvent elles sont basées sur des articles datant de 5 à 10 ans. Cherchez donc, au début de votre recherche, des rapports et des articles scientifiques parus récemment. Ils ne sont pas automatiquement meilleurs, mais les listes de références vous indiqueront d’autres textes récents et vous aurez ainsi dès le début de votre travail une idée des sources d’information pour votre sujet.

Consultez les bases de données scientifiques disponibles par le site web du service des bibliothèques de l’UQAM. Par exemple, GeoRef, Scopus, Google Scholar, Endnote, etc.

Sélectionnez et évaluez les ressources disponibles en fonction de certains critères tels que la date du document, l’ampleur et la précision des données qu’il fournit, la qualité de sa présentation et la réputation des auteurs.

Faites l’analyse des articles les plus pertinents de façon logique et systématique. La méthode des fiches (papier ou numériques) où l’on note la référence et un aperçu de son contenu constitue une bonne méthode. Une telle approche vous évitera de répéter vos recherches.

Élaboration du plan détaillé ou plan de rédaction

Établir un plan détaillé ne signifie pas accoler des titres les uns derrière les autres: cela veut dire que les chapitres, et les paragraphes s’enchaînent les uns après les autres dans un ordre logique.

À ce stade, il s’agit de sélectionner et de mettre en ordre les éléments du rapport, d’énoncer les grandes idées directrices et secondaires et d’agencer ces idées pour en tirer une démonstration.

STRUCTURE D’ENSEMBLE DU RAPPORT

Un  rapport  concis   est  toujours   agréable  à  lire. La concision n’élimine pas les idées que vous voulez faire passer au lecteur, mais elle les lui transmet dans un texte sobre, avec le minimum de mots possible pour exprimer clairement l’idée que vous soumettez. Les rapports épais et encombrés d’idées mal exposées dorment sur les tablettes.

La rédaction du texte suit pas à pas les étapes prévues par le plan détaillé. Elle inclut l’exposition des idées principales couvrant l’ensemble de la question, les idées secondaires couvrant chacune des idées principales, les faits prouvant chacune des idées émises, et des conclusions partielles découlant de l’analyse ou de la démonstration de chacune des idées principales émises. L’ensemble sera découpé en parties, chapitres et paragraphes.

Quel que soit son contenu, un texte scientifique devrait être composé selon trois parties: l’introduction, le développement et la conclusion.

Les pages préliminaires sont celles qui précèdent l’introduction du rapport. En principe, on les numérote en chiffres romains minuscules. Compte tenu de la nature et de la complexité du rapport, elles comprennent:

– la page de titre

– la page de remerciements

– le sommaire ou résumé

– la table des matières

– la liste des tableaux

– la liste des figures

– la liste des annexes

– la liste des abréviations et des symboles

Un gabarit (format Word : *.dot) de l’UQAM est disponible pour téléchargement. Les rapports et travaux de session déposés dans le cadre des cours doivent suivent les règles de présentation correspondant à ce gabarit.

L’introduction a pour objectif de faire comprendre le problème au lecteur: quel est le sujet, quelles sont les méthodes de travail, comment va-t-on traiter le problème? Il faut essayer de stimuler le lecteur en soulignant le caractère original et intéressant du rapport; expliquer pourquoi il est important de lire votre texte. On fera un bref exposé du plan que l’on va suivre dans le développement (corps du texte).

Suivant l’introduction, on abordera, dans le corps du texte, les points suivants:

– problématique

– travaux antérieurs

– contexte géologique régional

– localisation du sujet, dans le temps et l’espace

– méthodes de travail et échantillonnage

– résultats

– discussion et implications

Le corps du texte peut  se  concevoir  selon  deux  types de structure. On peut présenter les résultats par méthode (pétrographie, géochimie, cartographie…), ou par objet géologique (les andésites, les dinoflagellés, la phase 2b de plissement…).

La première structure est généralement la plus facile; elle est proche de la démarche de l’auteur(e) du rapport. La seconde est plus didactique et donc plus proche du lecteur. Le choix du type de structure vous incombe.

Dans les deux cas, on doit faire suivre le développement par une discussion sur les résultats obtenus, en comparant notre interprétation avec des données bibliographiques traitant du même sujet.

Les unités géologiques faisant l’objet de l’étude seront décrites dans un ordre chronologique, en débutant par la plus ancienne.

ex:          Précambrien, Ordovicien, Crétacé, Quaternaire

Pour chaque unité stratigraphique vous devez localiser les sites et décrire les affleurements clés identifiés sur la carte topographique à l’échelle du 1:50,000 ou du 1:20,000 couvrant le site et accompagnant le rapport, le cas échéant. Vous devez également fournir une description minéralogique, lithologique, sédimentologique, paléontologique et structurale de chacune des unités.

La conclusion fait ressortir les principaux résultats, insiste sur les nouvelles hypothèses proposées et soulève de nouvelles questions. Elle se limite parfois à un résumé du travail mais elle présente souvent des recommandations si la nature du rapport en demande. On ne doit pas apporter d’éléments nouveaux dans cette partie.

PRÉSENTATION DES RÉFÉRENCES DANS LE TEXTE

Pour écrire un rapport, vous avez utilisé votre travail de terrain ou de laboratoire et c’est pourquoi vous en êtes l’auteur(e). Mais vous avez puisé aussi dans des rapports ou articles déjà publiés auxquels vous devez faire référence. N’oubliez jamais qu’un rapport est le reflet de l’honnêteté scientifique de son auteur(e). A moins d’indication contraire, l’auteur(e) est considéré comme ayant produit tout le contenu de son rapport: c’est là le sens même du mot auteur(e). Toutefois, il n’est pas nécessaire pour un écrit scientifique, d’être l’auteur(e) de toutes les idées présentées dans le texte. En fait, c’est rarement le cas puisque toute recherche sérieuse débute par la lecture de ce qui a déjà été écrit sur le sujet. Cependant, toutes les idées, tableaux ou figures que vous empruntez à un autre écrit doivent être signalés explicitement en inscrivant le nom du  ou des auteurs(es)  suivi de l’année de parution. Il y a 3 façons de présenter une référence dans le texte. Remarquez la position des parenthèses dans chaque cas.

Vous pouvez vous appuyer sur les recherches d’un(e) auteur(e) pour formuler une règle générale.

ex:          comme dans l’exemple décrit par Tavenas et al.[1] , (1971) les glissements dans les argiles marines sont parfois précédés par un glissement de moindre importance.

Vous reprenez l’idée générale d’un(e) auteur(e) en la formulant différemment :

ex:          Cette étude confirme des travaux antérieurs (Tavenas et al.,1971) qui ont montré que les glissements dans les argiles marines sont parfois précédés d’un glissement de moindre importance sur un site adjacent.

Enfin vous reprenez textuellement une idée d’une autre personne pour la confirmer ou la critiquer: vous devez mettre des guillemets au début et à la fin de la citation sans omettre la référence (Tavenas et al., 1971, p. 18).

Certaines revues françaises procèdent autrement mais, dans les revues américaines, on ne met les initiales et la référence au complet que dans la liste des références bibliographiques.

ex:          TAVENAS, F., CHAGNON, J.Y. et LAROCHELLE, P. 1971, The Saint-Jean-Vianney Landslide: Observations and Eyewitness Accounts, Revue Canadienne de Géotechnique, 8, 3, pp. 463-478.

Quand deux références concernent le ou les mêmes auteurs(es), la même année, il est d’usage de préciser par une lettre minuscule. (a,b,c…)

Pour citer un texte ou une idée, il faut que ce dernier soit publié. Dans le cas d’une communication verbale ou écrite, il faut le mentionner de cette façon: (Tavenas, communication personnelle, 2016).

LA LISTE DES RÉFÉRENCES

La liste des références se présente généralement dans l’ordre alphabétique des noms d’auteurs et se met à la fin du rapport. Pour plus de détails, consultez les normes de l’UQAM à cet effet.

Ce système comporte de nombreux avantages sur d’autres où les références sont représentées par des numéros qui correspondent aux articles cités en bas de page ou à la fin du texte. Tavenas et al., (1971) pour un lecteur qui lit votre texte et qui s’intéresse aux coulées d’argile, identifie immédiatement l’article traitant de St-Jean-Vianney qu’il a peut-être déjà lu. C’est beaucoup plus explicite qu’un numéro. D’un rapport à l’autre ce même article sera toujours cité « Tavenas et al., (1971) », et sera toujours rapidement identifiable. Évitez également d’utiliser des abréviations dans la liste des références. Ces abréviations varient d’une revue à l’autre et elles sont parfois totalement incompréhensibles.

La liste des références permet au lecteur qui veut en apprendre plus sur un point abordé dans le rapport (ex. le glissement de St-Jean-Vianney), de savoir exactement quels articles peuvent l’intéresser. En principe vous avez lu tout ce qui se rapporte au sujet traité dans les articles auxquels vous faites référence. Vous avez en somme « digéré » pour ceux qui liront le rapport les points intéressants et utiles contenus dans ces articles, et vous les insérez nommément dans le texte. Au besoin, le lecteur les consultera aussi pour avoir plus de détails. Dans tous les cas, votre rapport facilite sa recherche.

Il est tentant d’ajouter des références citées par d’autres auteurs sur un sujet donné. Il importe toutefois d’éviter cette approche. Il n’est pas rare que certaines sources soient mal citées justement parce qu’elles ont été reprises sans vérification, d’un ouvrage à l’autre. On cite donc uniquement ce qu’on a lu et vérifié.

Ne mettez jamais dans la liste en fin de rapport des références qui ne sont pas citées dans le texte, même si vous les avez lues, même si cela fait plus impressionnant d’avoir une longue liste d’articles. Ne citez pas un article qui n’a apporté aucune idée intéressante pour le rapport. Un tel article n’a pas sa place dans la liste de références. Si au contraire vous avez utilisé un article, mais qu’il n’en est fait mention nulle part dans votre texte, excepté dans la liste de références, le lecteur n’est pas beaucoup plus avancé. Pour obtenir des informations additionnelles il passera autant de temps que vous en recherche bibliographique. Votre rapport n’est donc pas utile dans ce cas.

LES LISTES BIBLIOGRAPHIQUES ET LES ANALYSES THÉMATIQUES

Certaines recherches visent précisément et uniquement à dresser une liste aussi complète que possible de ce qui a été publié sur un sujet donné. C’est là une bibliographie au sens strict, c’est-à-dire la liste  de tous   les ouvrages et articles publiés sur le sujet abordé. Ce genre de rapport résume parfois sans les citer toutes les idées contenues dans les ouvrages de la liste.

Vous aurez également à préparer des rapports thématiques basés sur une étude bibliographique, c’est-à-dire des rapports qui ne contiennent pas de recherche personnelle de l’auteur, mais qui analysent, comparent et discutent les idées publiées par les autres. Il s’agit alors d’une revue bibliographique. Tous les articles retenus sont cités nommément dans le texte, s’ils en valent la peine. Notez que lorsque plusieurs auteurs ont proposé un principe (ex. Dobrin, Richard, Desbiens et Williams) on les cite par ordre chronologique.

ex:         Dobrin (1964) prétend que …, par contre Richard (1970), Desbiens (1971) et Williams (1972) ont établi expérimentalement que…

QUELQUES CONSEILS PRATIQUES

Les cartes et les figures

« Une image résume mille mots… », à la condition bien sûr d’être pertinente et bien présentée. De la même façon un diagramme est toujours plus facile à lire qu’un tableau de valeurs qui sera plutôt placé en annexe, après la liste des références.

Une carte doit toujours comporter une échelle et  une flèche indiquant  l’orientation  du  nord. Si son format dépasse de beaucoup celui du texte écrit, on la place dans une pochette en annexe, sinon on la numérote comme figure dans le texte. Toutes les figures sont numérotées à la suite et portent, au bas, une légende claire incluant les symboles qui correspondent à ceux de la figure.

ex:          Fig. 2. Carte de la ville de Brompton montrant l’épaisseur des dépôts meubles.

Si vous êtes l’auteur(e) de la figure ou de la carte, il n’y a rien à ajouter. Si vous l’avez reproduite, redessinée ou modifiée à partir d’un texte déjà publié, vous devez obligatoirement l’indiquer. Il y a 2 cas:

  1. La reproduction intégrale. On pourra dire: « tiré de Clark, (1974, figure…) »;
  2. La reproduction partielle ou/et modifiée. On pourra dire: « modifié de Clark, (1974, figure…).
La localisation et les références géographiques

Les coordonnées de localisation d’éléments (stations, échantillons, …) dans le texte ou dans un tableau peut être faite de plusieurs façons mais devra minimalement incorporer des coordonnées d’un système géographique reconnu et identifié. L’identification du système géographique utilisée dans un rapport peut être faite au début du document ou au bas du tableau les listant. Les informations suivantes doivent être fournies et être uniformément utilisées tout au long du rapport. Elles doivent également être celles en vigueur sur tout document cartographique accompagnant le rapport.

  • Système : Géographique, UTM, MTM, …
  • Unités : degrés, mètres, …
  • Numéro de fuseau (zone) d’un système Mercator (UTM, MTM)
  • Datum et année de référence : NAD-27, NAD-83, WGS-84.
Les photographies

Sur le terrain, il est utile de photographier le site étudié ou l’affleurement décrit en prenant soin d’indiquer l’échelle et l’orientation des photographies.

– Échelle: Photographier une personne, un marteau, une règle, une pièce de monnaie, etc. Ces repères vous serviront à évaluer les dimensions de l’affleurement. Pour la macrophotographie, l’échelle est aussi indispensable.

 – Orientation: On peut pointer un marteau systématiquement au nord ou utiliser la boussole, qui permet d’orienter le plan ou la normale au plan photographique. Il y a diverses méthodes pour orienter une prise de vue à l’aide de la boussole. En voici deux:

  1. La visée donne la direction de la prise de vue.
  2. Les bornes donnent la direction du plan photographique, par l’orientation des bordures latérales d’une photographie.

Toute photographie  doit comporter une légende, précisant le type de roche, de sédiment, de fossile, les figures sédimentaires, l’épaisseur moyenne des lits, le nom de l’unité géologique et la localisation géographique. Une photographie peut aussi servir de base au dessin d’un schéma portant les mêmes informations stylisées et l’interprétation proposée.

Les  coupes, colonnes stratigraphiques et les graphiques

Les colonnes stratigraphiques et les coupes géologiques résument le contexte structural, sédimentologique, stratigraphique et pétrographique pour une région ou un affleurement. Chaque coupe doit être orientée et accompagnée d’une échelle et d’une légende. Les colonnes stratigraphiques comportent également une échelle et une légende.

Les résultats d’analyses obtenues à partir d’échantillons prélevés lors de l’étude permettent fréquemment d’identifier des tendances, voire des signatures propres aux unités géologiques échantillonnées. Les graphiques permettent fréquemment de beaucoup mieux représenter une tendance (ou, à l’inverse, une absence de corrélation entre certains paramètres) qu’un tableau compilant les résultats. Encore une fois, la légende de ce  type de figure permettra au lecteur de bien saisir les relations que vous souhaitez faire remarquer. Les axes et les unités de mesure doivent être bien identifiés sur les graphiques.

Les tableaux

Les tableaux insérés dans le texte portent un numéro et un titre, que l’on place le plus souvent en haut, contrairement aux figures (photographies, croquis, colonnes stratigraphiques, coupes et graphiques) dont la légende se place sous ces dernières. Les tableaux de données brutes, non discutées individuellement dans le texte, sont placés sous forme d’annexe au rapport, après la liste des références.

Ce guide peut être téléchargé dans sa version PDF


[1] N.B. et al. est une forme abrégé de « et alii » (et autres). Le « alii » est abrégé en « al ». Donc « al » prend un point:

Tavenas et al., 1971 et non et al, 1971.